LE MENDIANT DU MÉTRO
C’était un beau vieillard couvert de breloques,
Portant à l’oreille une pendeloque,
L’air d’un pirate surgi d’un temps révolu,
Où d’une vedette des années rock, déchue.
Un foulard attaché sur ses cheveux blanchis,
De vieilles santiags aux pieds, usées, avachies,
Il mendiait fièrement à l’entrée du métro,
Car d’argent, hélas, il n’en avait pas de trop.
Il attendait, sa guitare en bandoulière,
Dans le chaud ou le froid, été comme hiver.
Parfois, en observant un couple d’amoureux,
Tendrement, il jouait un morceau langoureux.
Peu lui importait l’insouciance des badauds,
Qui sur sa misère, projetaient un rideau.
Ne rien voir, ne rien entendre, ne rien dire,
Avares de leurs sous et de leurs sourires.
Comment pouvaient-ils deviner sa richesse ?
Il possédait un capital en sagesse.
Le bonheur illuminait ses yeux malicieux.
La liberté était son bien le plus précieux.
Qui se doutait que dans l’obscurité du soir,
Il interprétait la mélodie de l’espoir ?
Il tournait sont regard vers la grandeur des Cieux,
Et s’endormait, bercé par les anges de Dieu.
TOUS DROITS RÉSERVÉS 25 septembre 2014
V.B-BROSSE alias SHERRY-YANNE
Enregistré sous copyright N°00054250 avant diffusion publique
Recueil PETITES HISTOIRES EN VERS ET CONTRE TOUT
ISBN : 978-2-37499-032-3
Publié aux Editions ANTYA
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