DÉCISION ARBITRAIRE
Le soleil brille et réchauffe l’horizon.
Je ferme les yeux, m’envolant vers ta prison.
A quoi, penses-tu, jolie petite-fille ?
Si seule, loin de tes parents, tu babilles.
Sans douceur, arrachée des bras de ta maman,
Par un médecin, au diagnostic défaillant,
Te voilà privée de l’amour de ton papa.
Les pauvres ont failli en devenir « fadas ».
Mon petit bébé, victime de gens sans cœur,
Tu cries, tu pleures, avec les autres, en chœur.
Tes parents sont crucifiés par l’injustice.
L’excès de précaution devient des sévices.
La famille est enfermée dans sa douleur;
Le monde est gris, où sont passées les couleurs ?
Loin de tous, tu attends derrière les barreaux.
Pour toi, le combat passera par le barreau.
Le protocole est ennemi du bon sens.
Un toubib est responsable de ce non-sens.
Juge et gendarmes sont restés ébahis.
Le système, dans ses limites, a failli.
La machine s’emballe, sonnant l’hallali.
Il va falloir boire le vin, jusqu’à la lie.
Un mois, rempli du vide de ton absence !
Trois mois encore, aux termes de l’audience !
Qui aurait cru à la dictature médicale,
Refusant de pratiquer l’examen final,
Condamnant au déshonneur, par leur jugement,
Des victimes d’un manque de discernement ?
Des innocents présumés déjà coupables !
Cette conception de justice minable,
Fait que beaucoup trop de familles, chaque an
Se voient privées de voir grandir leurs beaux enfants.
Ces nombreuses familles gagnent leurs procès,
Mais rien ne pourra compenser tous ces excès,
Qui jettent tant de gens dans cette souffrance,
Et leurs bébés torturés dans leur enfance.
La fermeture d’hôpitaux de grand renom,
Dont je ne citerai, sûrement pas les noms,
Serait dû, selon certains, ce qui est normal
Aux indemnités pour préjudice moral.
Avant d’enlever ainsi, ces pauvres petits,
A des parents injustement pris à parti,
Il serait judicieux, d’enquêter en aval,
Le plus malheureux, étant l’enfant, au final.
Ils sont des pions, posés sur un tapis de sol,
Personne n’entend vraiment, leur bien triste dol.
On leur donne à manger, on les change,
Mais leur tristesse réelle, ne dérange.
Ai-je le droit d’avouer une méfiance,
Pour ce corps médical ? je n’ai plus confiance.
Cela n’arrive pas qu’aux autres, je l’écris.
Cela pourrait toucher vos enfants, je le crie.
L’important est de garder le feu de l’espoir,
De ne pas l’éteindre avec le désespoir.
L’amour reviendra égayer leur univers.
La vérité vaincra les vampires pervers.
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Tous droits réservés 6 avril 2015
V.B-Brosse alias Sherry-Yanne
Copyright N°00054250
Recueil AUX LARMES DE MON CŒUR
ISBN 979-10-92367-85-0
Publié aux Editions Antya
Photo trouvée sur internet