ENTRE AUTOMNE ET HIVER
Dès mon réveil, je ne vois que le ciel gris,
L’automne trop blême qui en catimini,
Ote des arbres, leurs si beaux habits,
Pour les revêtir d’un triste manteau gris.
La nature dévêtue s’endort, l’hiver approche,
Et moi, les mains cachées dans mes poches,
Pour ne pas subir son glacial courroux,
Je l’apprivoise pour le sentir plus doux.
Le soleil est parti au loin, en voyage,
La chaleur glissée dans ses bagages.
Il a filé ses clefs au vieux père Hiver,
Qui aussitôt s’installe, ce grand pervers.
Et chaque matin, je déloge Monsieur Givre,
Qui s’amuse la nuit à tapisser mon pare-brise.
Je claque des dents sous la morsure du froid,
Qui se glisse partout, insidieux et sournois.
Je voudrais alors, comme un ours, hiberner,
Me réfugier auprès d’un feu de cheminée,
M’assoupir pour de longs mois sans but,
Et me réveiller sous les baisers de Phoebus.
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Tous droits réservés 15 novembre 2012
V.B-Brosse alias Sherry-Yanne
Copyright N°00054250
Recueil A L’ENVERS DE MON UNIVERS EN VERS
ISBN 978-2-37499-031-6
Publié aux Editions Antya
Photo envoyée par une amie en 2012 pour illustrer ce poème