ANCÊTRE MATERNEL PIERRE RODIER SOSA 106 GÉNÉRATION 7
PIERRE QUI ROULE ENTRE LOIRE ET CANTAL
Sur les traces de Pierre Rodier
Famille maternelle et sosa 106
Mes familles paternelle et maternelle sont issues des départements de la Loire (42) et du Rhône (69) ce qui s’est confirmé jusqu’à la génération 6 ou mon sosa 54 (toujours famille maternelle) m’a entrainée dans le Puy de Dôme (63). Il devenait l’exception qui confirme la règle et je ne m’attendais pas à trouver un autre département auvergnat lorsque j’ai décidé de suivre les traces de Pierre Rodier, sosa 106, à la 7ème génération.
Tout ce que je savais, c’est qu’il était absent au mariage de sa fille Jeanne Marie, ma sosa 53, étant déclaré décédé au vu de son acte de décès en date du 17 décembre 1811 à Saint Symphorien sur Coise (69).
Lorsque j’ai trouvé ledit acte de décès sur les archives départementales du Rhône, je ne m’attendais absolument pas à découvrir qu’il était né à « Peyrusse, canton d’Allanches (Cantal ?) » sans autre mention que le fait d’être dit âgé de 53 ans, ce qui souvent ne veut rien dire car la notion de l’âge dans les états-civils d’antan est toujours très approximative. Pour certains, le fait qu’il soit né dans le Cantal n’aurait pas changé grand-chose mais en ce qui me concerne, cela fait 12 ans que mon mari et moi séjournons annuellement pendant 1 semaine dans le Haut Cézallier (où se trouve la ville d’Allanches) dans le Cantal (15).
J’avoue que cette information a fortement excité ma curiosité généalogique et surtout fait disparaître le mythe familial selon lequel, nos familles étaient uniquement issues de la Loire et du Rhône.
Les archives en ligne du Cantal ressemblent énormément à celles du Rhône en termes de présentation mais malheureusement, contrairement à celles du Rhône, il manque l’onglet « télécharger » qui permet ensuite d’enregistrer l’acte concerné dans un dossier informatique. J’ai dû imprimer l’acte et le scanner ensuite pour pouvoir le classer dans son dossier patronyme sur mon ordinateur.
Pour en revenir à ma quête généalogique, je me suis basée sur l’âge approximatif de Pierre et j’en ai déduit l’année, sachant qu’il me faudrait sans doute explorer les années précédentes et suivantes si je ne trouvais pas ledit Pierre.
J’ai cru avoir de la chance en tombant tout de suite sur un Pierre Rodier, fils de Jacques Rodier et de Catherine Solignac né le 13 janvier 1758 à Peyrusse. J’imprime mon acte et je continue mon enquête à Saint Médard en Forez où mon Pierre, mon sosa 106, s’est marié le 8 février 1780.
Et là la cata !
Pierre est déclaré fils de Jacques Rodier chaudronnier comme lui, vivant avec son fils à Saint Médard en Forez et de défunte Marie Renaud (Reynaud).
Je ne comprends plus rien.
Je reprends l’acte de décès, celui de mariage, et celui de naissance et je cherche où peut se trouver l’erreur.
Je n’ai donc pas d’autre solution que d’aller vérifier à Peyrusse si j’ai bien pris le bon Pierre car cela m’est déjà arrivé avec le sosa 54 venu du Puy de Dôme de me retrouver avec un nom et prénom fils de même nom et prénom du père qu’un homonyme et cela fausse toutes les données et il faut tout reprendre ensuite jusqu’à concordance totale avec l’histoire familiale.
Je n’ai pas cherché bien loin car le 25 avril 1758, toujours à Peyrusse est né Pierre Rodier fils de Jacques Rodier et de Marie Renaud (Reynaud).
ET là, par chance tout se recoupait.
Je pouvais suivre la piste de mon aïeul et de son père.
Je n’ai pas encore trouvé à quel moment le père et le fils ont quitté leur Cantal natal (avec ou sans la mère dont je n’ai pas encore la date de décès) pour trouver du travail dans la Loire mais j’ai à peu près compris leur parcours.
Le père tout comme le fils sont dits chaudronniers dans l’acte de mariage de Pierre.
Des chaudronniers venus du Cantal ?
Dans mon imagerie, cela me reporte vers les cartes postales d’autrefois des colporteurs ou rémouleurs auvergnats sillonnant la France.
Qu’en était-il exactement de ce métier de chaudronnier fin du 18ème siècle ?
Voilà ce que j’ai trouvé en recherchant des informations sur le web.
« Le chaudronnier auvergnat travaille principalement le cuivre et l’étain, il façonne des ustensiles d’usage domestique, les répare et en fait le commerce. L’auvergne n’étant pas un producteur de cuivre ou d’étain, le chaudronnier récupère ou achète des matériaux usagés et les apporte après les avoir fondus aux moulins à martinet pour les faire battre en plaques. Il pouvait également se procurer ces plaques directement auprès de ces moulins dont l’approvisionnement en métaux venait par l’Aquitaine d’Espagne ou de Suède.
Les chaudronniers modèlent les formes à la main à partir de ces plaques et assurent l’assemblage par soudure et emboitement. Défense leur était faite à Aurillac, sous peine d’amende de travailler de nuit pour ne pas nuire au sommeil des voisins. Cette industrie ne s’est pas limitée à fournir la vie locale, elle s’est répandue dans tout le royaume de France et dans les pays voisins. On les retrouve nombreux à Paris, en Bretagne, en Aquitaine mais aussi en Belgique et en Espagne.
Après les travaux des champs, à l’entrée de l’hiver, des adultes mariés mais aussi des jeunes gens commis de leur père ou d’un voisin, partent avec des charrettes attelées de mulets pour vendre, raccommoder les ustensiles et acheter du vieux cuivre, en traversant les villages ils utilisaient un sifflet pour avertir les habitants des lieux de leur passage. Leur migration durait de huit à vingt-quatre mois, certains ne reviennent pas, s’installent dans ces nouvelles contrées et y font souche.
Le chaudronnier réalise des ouvrages tels que des chaudrons, casseroles, marmites, seaux, fontaines pour se laver les mains et le visage, des bouilloires, lampes à huile, bassinoires et aiguières, mais il fabrique également des objets d’art religieux en cuivre ou en laiton.
D’importantes batteries de martinet furent installées près de Dinant en Belgique ; cette ville rassembla au 18ème siècle une importante corporation de chaudronniers, d’où le nom de « dinandiers » attribué à ces artisans. ».
source http://souquieres.unblog.fr/2009/11/27/metier-dantan-le-chaudronnier/
Pour en revenir à l’histoire familiale, Pierre le fils s’étant marié avec Louise Fulchiron (sosa 107) née à Saint Médard en Forez, il est resté dans le secteur, ayant eu des enfants avec ladite Louise. Ils se sont sans doute installés à Saint Galmier dans la Loire (42) toujours car Louise y est déclarée décédée le 18 septembre 1796.
Je ne sais pas encore comment Pierre a atterri à l’hospice de Saint Symphorien Sur Coise où il est décédé (maladie?). Dans l’acte de décès, il est mentionné qu’il est époux de Marie Carteyron mentionnée comme survivante par le scribe de l’acte (je pense qu’il voulait dire veuve, sans doute).
Ma sosa Jeanne Marie ayant 4 ans lors du décès de sa mère, j’en ai déduit que selon la coutume de l’époque, qui voulait que lors du décès d’un des deux époux, le conjoint devenu veuf ou veuve, notamment avec des enfants en bas âge, convolait en nouvelles noces dans les mois qui suivaient le décès du premier époux.
Partant de cette idée, j’ai épluché tous les actes de Saint Galmier en suite du décès de la première épouse, Louise Fulchiron décédée le 18 septembre 1796, j'ai trouvé l'acte du second mariage en date du 13 pluviose an 5 (soit 1er février 1797) avec Marie Benoite Carteyron, dont le nom est mentionné en tant que veuve sur l'acte de décès de Pierre Rodier le 17 décembre 1811.
Deux mois plus tard, je suis tombée sur l’acte de décès d’Anne Rodier, fille de Pierre et de Louise Fulchiron sa première épouse, âgée de quelques mois, lesquels correspondaient plus ou moins à la date de décès de l’épouse donc j’en ai déduit que ma sosa 107 Louise Fulchiron était décédée en couches comme cela arrivait malheureusement très fréquemment à cette pérode , laissant Pierre avec de nombreux enfants dont le plus âgé avait sans doute 14 ans et la plus jeune, venant de naître, ce qui explique le second mariage même pas 4 mois après le décès de sa première femme.
En 1799, j’ai trouvé l’acte de naissance d’un fils né au foyer de Pierre et Marie puis plus rien ensuite. Connaissant le côté fécond des mariages d’antan, cela m’a interpellée et du coup je me suis dit que le couple Rodier-Carteyron avait peut-être déménagé et c’est bien ce qui s’est passé.
Tenant compte du lieu du décès, j’ai repris toutes les tables décennales de décès dans l’espoir de retrouver Jacques Rodier, sur Saint Symphorien sur Coise (69) entre 1799 (date de naissance du fils de Pierre à Saint Galmier (42) et 1811, date de décès de Pierre, au cas où il aurait suivi son fils dans ses pérégrinations.
Je n’ai pas trouvé Jacques mais par contre j’ai trouvé le décès de 4 enfants de Pierre et Marie, tous étant indiqués comme étant nés dans la commune de Saint Symphorien sur Coise, ce qui situe le couple Rodier-Carteyron au moins à partir de 1800 sur la commune.
Par contre, tout comme leur père Pierre, les enfants sont décédés à l’hospice de Saint Symphorien sur Coise et je me suis demandée, si finalement la famille n’y logeait pas dans le cadre d’un emploi au sein de cette institution que ce soit du fait du père ou de la mère. Je n’aurai sans doute jamais la réponse.
Dans la continuité de mes recherches, je suis allée sur Généanet (1er site de Généalogie en France), pour y rechercher des pistes concernant Jacques son père et je n’ai pas trouvé grand-chose. Est-il décédé dans la Loire ou bien « ayant le mal du pays », est-il retourné dans son Cantal natal pour y mourir et être enterré auprès des siens. Je ne suis pas encore arrivée à ce stade dans mes recherches donc je ne peux rien vous dire à ce sujet.
En tout cas, Jacques était présent au second mariage de son fils Pierre en 1797. Vivait-il toujours à Saint Médard en Forez ou bien à Saint Galmier dans la Loire?
Finalement c’est grâce aux tables de succession que j’ai découvert que Jacques était décédé à Bellegarde en Forez (42) le 1er juin 1807. Où était-il passé entre Saint Médard en Forez en 1780 et Bellegarde en Forez en 1807 ? Je n’ai pas encore la réponse
Jacques Rodier, mon sosa 212 et Marie Reynaud, mon sosa 213 étaient nés tous les deux à Peyrusse (15) en 1731, Jacques le 7 avril et Marie le 6 mai. Ils se sont mariés toujours à Peyrusse le 24 juillet 1755 et ont eu au moins 4 enfants à Peyrusse dont j’ai trouvé les actes de baptême. Marie n’est sans doute pas décédée à Peyrusse car je suis remontée de 1755 à 1780 et je n’ai trouvé trace d’aucun décès. Pourtant lors du mariage de Pierre en 1780, elle est dite décédée. Il va falloir suivre l’exode de Jacques et Marie pour savoir à quel moment et dans quel lieu, Marie a perdu la vie.
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué?
Marie est tout simplement décédée l'année du mariage de son fils Pierre avec Louise Fulchiron. Elle est décédée à Saint Médard en Forez dans la Loire le 5 janvier 1780 et a été inhumée le 7 janvier 1780 dans le cimetière de l'église paroissiale de Saint Médard en Forez en présence de son mari Jacques Rodier et de son fils Pierre Rodier.
En ce qui concerne les 7ème et 8ème génération de la famille Rodier constituée par Rodier Pierre (7ème) et Rodier Jacques (8ème), elles sont complètes puisque j'ai les actes de naissance, de mariage et de décès de tout le monde. Le plus dur reste à venir puisqu'il me faut trouver tous les renseignements concernant les 9ème et 10ème générations.
Ce sera une autre histoire !
Pour revenir, au présent, cet été en partant pour notre semaine cantalienne, mon mari et moi allons visiter ledit village de Peyrusse et voir si le cimetière est accessible, dans l’espoir que de vieilles tombes pourront nous apporter quelques indices supplémentaires sur les familles Rodier et Reynaud, mes ancêtres à la 8ème génération ainsi que sur leurs parents et grand-parents (9ème et 10ème générations).
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Tous droits réservés sur mon texte et non pas sur l’histoire familiale qui appartient à tous les descendants de Pierre et Louise ou Jacques et Marie.
Viviane B-Brosse alias Sherry-Yanne le 29 juin 2018
Enregistré sous copyright N°00060780 et 00067596 avant diffusion publique sur internet notamment.
Photos ci-dessous représentant les actes de naissance, et décès de Pierre trouvés sur les sites des archives départementales du Cantal, et du Rhône, partagés sur mon site SHERRY-YANNE EN POESIES, à titre informatif et illustratif de l’article ci-dessus et sans aucun intérêt commercial ou lucratif. Les actes d'état-civils de la Loire étant en format PDF ne peuvent pas être pris en compte et téléchargés donc il n'y a pas l'acte de mariage.
Merci à vous toutes et tous pour votre lecture, vos commentaires, vos partages.
Bonne continuation généalogique à vous !
Au plaisir de vous retrouver bientôt !
ACTE DE BAPTÊME DU 26 AVRIL 1758 (naissance le 25 avril 1758)
ACTE DE DÉCÈS DU 17 DÉCEMBRE 1811