PAGE DE VIE GÉNÉALOGIQUE : ANNÉE 1917
Fin janvier 2022, René, cousin germain de ma mère aura 105 ans, si Dieu lui prête vie.
Ce vieux monsieur cultivé est désormais dans une structure adaptée à son grand âge mais il a vécu dans son appartement jusqu’à plus de 100 ans. Il a cessé de conduire à 99 ans et ce qui m’a le plus épatée, c’est qu’à presque 100 ans, ce vieil homme a appris le traitement de texte du logiciel Word pour pouvoir rédiger des « écrits » sur son ordinateur et qu’il maîtrisait très bien l’outil informatique. De plus il maîtrisait Internet et l’envoi de mails. Etonnant pour son âge !
Il m’a fait cadeau d’un texte où il relate un épisode de sa vie en tant que prisonnier de guerre évadé pendant la seconde guerre mondiale.
Un vieux monsieur charmant !
105 ans d’existence !
Que de choses vues et vécues !
Que de choses à raconter !
Naître pendant la première guerre mondiale, subir la seconde, vivre de loin celles d’Indochine et d’Algérie, voir s’établir la notion d’union européenne et tant d’autres choses que j’oublie sans doute en écrivant ces lignes.
En imageant, il représente un pont entre le 19ème siècle et le 21ème siècle, car au moment de sa naissance, peu de choses avaient changé par rapport au siècle précédent. Il a donc connu toute l’évolution moderne et technologique du 20ème siècle à notre siècle actuel.
René nait fin janvier 1917, à Saint Chamond dans la Loire où ses parents demeurent encore, avant de déménager pour Lyon où ils resteront jusqu’à la fin de leur vie. Son grand-père Claude est décédé en 1912 et sa grand-mère Marie Anne s’est remariée en 1914. Toute la famille vit à Saint Chamond. (voir article « page de vie généalogique année 1891 » relatant l’année de mariage desdits grands-parents).
La France est gouvernée par Raymond Poincaré depuis février 1913. Celui-ci, né le 20 août 1860 à Bar-le-Duc (Meuse) et mort le 15 octobre 1934 à Paris, est un avocat et homme d'État français. Il est le président de la République française du 18 février 1913 au 18 février 1920.
L’Europe quant à elle, est en guerre depuis le 1er août 1914 et les soldats de France ont été mobilisés dès le 2 août de la même année. Ce Conflit de 1914 à 1918, oppose l’Allemagne et l’Autriche-Hongrie, rejointes par la Turquie (1914) et la Bulgarie (1915), à la Serbie, à la France, à la Russie, à la Belgique et à la Grande-Bretagne, alliées au Japon (1914), à l’Italie (1915), à la Roumanie et au Portugal (1916), enfin aux États-Unis, à la Grèce en 1917.
L’année 1917 est le véritable tournant de la guerre que l’on qualifiera ensuite de première guerre mondiale. Elle marque une rupture dans la grande Histoire car elle est riche en évènements qui vont changer la face du monde.
En Russie, le régime tsariste s’effondre en février 1917, sous le coup des désertions en masse sur le front et de manifestations ouvrières auxquelles se rallient une partie de la troupe. Le 15 mars 1917, le tsar Nicolas II de Russie abdique à Pskov.
Le pouvoir passe aux mains d’un gouvernement provisoire à tendance libérale constitué par des membres influents de la Douma et présidé par le prince Lvov. Son autorité est limitée à Petrograd par le soviet (conseil) des députés, des ouvriers et soldats, ce qui crée une situation de double pouvoir. ). La révolution du peuple se transforme en coup d’état des Bolcheviques en octobre 1917. Cet évènement connu sous le nom « d’octobre rouge », a eu lieu dans le calendrier julien dans la nuit du 25 octobre 1917 (calendrier orthodoxe de la Russie), mais pour le calendrier grégorien (calendrier conçu au 16ème siècle devenu le calendrier d’usage civil dans le monde), c’est le 7 novembre 1917. Ils dissolvent l’assemblée constituante et leurs pratiques annoncent un futur état totalitaire qui deviendra l’URSS pendant 7 décennies. Pour sauver leur combat révolutionnaire, ils signent la paix avec les Allemands en 1918.
Le 22 mars 1917, Nicolas II, qui a abdiqué quelques jours plus tôt, est placé en résidence surveillée avec sa famille au Palais Alexandre situé à Tsarskoïe Selo près de Saint-Pétersbourg. L’assassinat de la famille impériale russe s'est produit lors de son exil à Ekaterinbourg dans la nuit du 16 au 17 juillet 1918, sur les ordres de Lénine.
Les nobles de la cour, émigreront pour beaucoup en France, sachant que la langue parlée à la cour était le français, la langue russe étant réservée pour les « manants ». Ces russes émigrés seront dénommés en France « les russes blancs » pour les distinguer des russes bolcheviques dits « russes rouges » (le « rouge » étant désormais associé à l’idéologie communiste).
L’Amérique déclare la guerre à l’Allemagne le 6 avril 1917 et change le cours de l’histoire en devenant un acteur majeur de la diplomatie mondiale. Bientôt un million de GI’s combattront aux côtés des Alliés. Effectivement les États-Unis, qui avaient d’abord résolu de rester neutres, en 1914, sont entrés en guerre, le 6 avril 1917, aux côtés des pays dits de l’Entente (France, Royaume-Uni, Russie) et de ses alliés (Belgique, Serbie, Japon, puis Italie, Roumanie, Portugal, Grèce et Chine).
Au Moyen-Orient, le 7 décembre 1917, l’empire ottoman s’effondre définitivement au profit de la Grande-Bretagne et de la France. En 1917, dominait encore l'Empire ottoman, de l'Arabie à la Méditerranée, des terres immenses sous la férule turque. Mais le sultan a fait le mauvais choix en s'alliant aux troupes du Kayser. Intolérable pour l'Angleterre et la France. Les deux puissances alliées de la Première Guerre mondiale vont jouer sur la révolte des populations arabes contre les Turcs dirigés par le sultan Mehmed V. Le 14 novembre 1914, le sultan Mehmed V (1844-1918), souverain de l’Empire ottoman et calife de l’Islam, lance à Constantinople un appel au djihad contre l’Occident, un appel qui n’aura finalement qu’un faible impact sur la population musulmane et précipitera la fin d’un empire vieux de 600 ans. L’effondrement de l'armée turque entraîne le dépeçage de l'Empire.
En France, une vague de froid déferle sur le pays, du 20 janvier au 15 février. La plupart des cours d’eau charrient des glaçons puis gèlent totalement à partir de la fin du mois de janvier.
La période la plus froide a lieu entre le 2 et le 4 février. Les températures minimales sont de -26° à Bonneville, -23° à Commercy, -22° à Montbrison, -20° à Grenoble, -18° à Lyon, -17° à Chalon sur Saône, Troyes, Alençon et Clermont Ferrand, -15°5 à Paris et -12° à Dunkerque.
Le charbon devient très rare à Paris. La navigation n’est plus possible sur les canaux puis sur la Seine, et avec la forte demande en charbon, Paris (au même titre que Londres) connaît de grosses difficultés d’approvisionnement. Les péniches restent bloquées entre Rouen et Paris, et l’on doit recourir à un service spécial de transports automobiles. Ainsi, les files d’attente pour acheter du charbon deviennent de plus en plus importantes et les prix s’envolent. L’activité économique est de plus en plus affectée par cette pénurie, car à cette époque, énormément de machines fonctionnaient au charbon.
Les soldats français, quant à eux, sont épuisés moralement et physiquement. En janvier 1917, cela fait 29 mois qu’il sont au front, dans les tranchées. Pour information, ce sont les soldats eux-mêmes qui, dès 1914, imposèrent le creusement de tranchées.
Face au carnage terrifiant causé par l’artillerie et les mitrailleuses dans les premières semaines du conflit, se battre à découvert devint vite illusoire. Les soldats éloignés de leurs proches, trouvent réconfort dans les courriers échangés avec leurs familles ou avec les « marraines de guerre ». Ces femmes ou jeunes filles bénévoles entretiennent des correspondances avec des soldats au front afin de les soutenir moralement, psychologiquement voire affectivement. Il s'agissait souvent de soldats n’ayant pas ou plus de famille. Ces marraines de cœur leur font parvenir aussi des colis, des cadeaux, voire des photographies.
La bataille du Chemin des Dames, commence le 16 avril 1917 par la tentative française de rupture du front allemand entre Soissons et Reims vers Laon, sous les ordres du général Nivelle.
Elle se prolonge jusqu'au 24 octobre 1917 avec des résultats stratégiques discutés et de très lourdes pertes humaines dans les deux camps, ce qui démoralisera encore plus les troupes. L’offensive dirigée par le général Nivelle entraîna environ 271 000 victimes (morts et blessés) côté français.
Les conditions de vie effroyables auxquelles devaient faire face les soldats français : le froid, la boue et le déluge d’obus n'étant que quelques facteurs parmi tant d'autres, eurent également un impact sur l'état d'esprit des troupes. Cette accumulation provoqua une montée de la colère parmi une partie des hommes au front qui décidèrent de se révolter contre l'autorité de l'état-major.
Le découragement et la lassitude, va entrainer des mutineries et des désertions sur tous les fronts, ce que l’on appellera plus tard « les mutineries de 1917 ».
La Chanson de Craonne (du nom du village de Craonne) est une chanson contestataire, chantée par des soldats français durant la Première Guerre mondiale, entre 1915 et 1917. Elle est interdite par le commandement militaire qui la censure en raison de ses paroles défaitistes et subversives incitant à la mutinerie.
En mai, le général Pétain « vainqueur de Verdun » nommé en remplacement du général Nivelle, réprime les troubles et gagne une grande popularité en améliorant la vie quotidienne des soldats.
Malheureusement entre le 20 mai et le 10 juin, c’est le paroxysme des mutineries dans l’armée française; car 68 des 112 divisions sont touchées. Pour ce crime de haute trahison considérée comme désertion en temps de guerre 629 soldats sont jugés et condamnés et 50 d’entre eux sont exécutés.
Pendant ce temps La France « civile » tourne au ralenti sur le plan économique que ce soit dans le travail industriel ou agricole. Les femmes remplacent les hommes dans les usines et dans les champs.
L’année 1917 a été une étape importante de la reconnaissance sociale des femmes en France. En effet un emploi sur trois est occupé par les femmes, dans les champs, mais aussi à l'usine. C'est une nouveauté. La guerre mobilise les hommes. Les femmes les remplacent par centaines de milliers. Elles tournent les obus, elles frappent le fer, elles filent, elles sont au travail dans les tramways, aux PTT, dans toute la ville. Dans les usines d'armement, on les appelle les "munitionnettes". Celles-ci en profitent parfois pour glisser un mot gentil dans le casque des soldats.
Mais la guerre n'en finit pas et la vie est chère. Très vite le mouvement s’étend. Il préfigure ce que deviendra le mouvement féministe des décennies plus tard. En janvier, des grèves de femmes éclatent pour réclamer des hausses de salaire dans les usines. Au printemps, le relais est pris par les couturières des maisons de mode (les midinettes). Le gouvernement finit par céder : augmentation de salaire pour tous et installation de crèches sur les lieux de travail. Dans les années 20, la fin de la guerre libère les corps et les esprits. Mais pour la majorité des femmes, rien ne change vraiment. Pour le droit de vote des femmes, il faudra attendre 1945.
Parmi ces femmes courageuses, il ne faut pas oublier les infirmières, souvent des bénévoles, qui ne comptent ni leur temps, ni leur dévouement pour soigner les hommes blessés au Front.
Le 13 février 1917 signe l’arrestation de Mata Hari, accusée d'être une espionne à la solde des allemands sous le nom de H21. Mata Hari, de son vrai nom Margaretha Geertruida (Grietje) Zelle, est une danseuse née le 7 août 1876 à Leeuwarden aux Pays Bas.
Accusée d'espionnage au profit de l'Allemagne, Mata Hari passe du statut d'idole à celui de coupable idéale dans la France traumatisée par la guerre. Le 24 juillet de la même année, Mata Hari est condamnée à mort pour espionnage à la solde de l'Allemagne et pour haute trahison. Le procès ne dura qu'une journée sans apporter de nouveaux éléments. Condamnée à mort, elle fut fusillée le 15 octobre 1917, à l'âge de 41 ans, dans les fossés de la forteresse de Vincennes. Selon la légende, elle aurait refusé le bandeau qu'on lui proposait et aurait lancé un dernier baiser aux soldats de son peloton d'exécution.
En Août 1917, un passionné de foot, Charles Simon, va donner son nom à la Coupe de France de football. Le sport sort des tranchées pour devenir un grand loisir populaire reconnu de tous. Charles Simon est un dirigeant sportif français né à Paris le 25 septembre 1882 et mort au combat à Écurie (Pas-de-Calais) le 15 juin 1915. Il est, avant la Première Guerre mondiale, secrétaire général de la Fédération gymnastique et sportive des patronages de France et de l'Union internationale des œuvres catholiques d'éducation physique. C'est pour défendre le développement du football qu'il fonde et préside également un éphémère comité français interfédéral. Celui-ci, où Henri Delaunay lui succède, donne naissance en 1919 à la Fédération française de football. Le nom de Charles Simon est attaché à la coupe de France de football depuis sa création en 1917.
Les Poilus, rentrés chez eux en permission découvrent un curieux personnage portant canne et chapeau melon. Charlie Chaplin devient Charlot, un acteur à la renommée universelle.
Le 11 septembre 1917, le sergent Georges Guynemer décolle pour ce qui sera sa dernière mission au-dessus des lignes allemandes. Ses exploits et sa mort à 22 ans en feront une légende. Né à Paris, en 1894, lorsqu’éclate la guerre en 1914, Georges Guynemer n’a pas 20 ans. Il doit attendre novembre 1914 pour s’engager en tant que volontaire. Refusé dans l’infanterie puis dans la cavalerie en raison de sa constitution fragile. Il parvient à s’engager dans l’aviation comme mécanicien et obtient un brevet de pilote en mars 1915. Nul ne peut alors prévoir qu’il est en passe de devenir l’un des plus glorieux héros de la Première Guerre mondiale. Jusqu’à sa mort en septembre 1917, il multipliera les combats, les victoires, les coups d’audace et les médailles. Ce matin du 11 septembre, à 8h25, il fait beau, Georges Guynemer décolle pour une mission à bord de son avion « Le Vieux Charles » de Saint-Pol-sur-Mer vers Poelkapelle (Belgique). Le capitaine Georges Guynemer ne reviendra pas de cette mission. Abattu en plein ciel. L’épave de son Spad XII ne fut jamais retrouvée, ni sa dépouille. Sa devise, « Faire face », est devenue celle de l’Ecole de l’air.
Bref résumé météorologique de l’année 1917 (source chronique météo Paris
24 janvier 1917 : Si le temps est sec et beau depuis deux jours, le froid s'accentue sensiblement. A sept heures du matin, le thermomètre marquait à Paris 9°C au-dessous de zéro. La glace épaissit rapidement au lac du Bois de Boulogne. La canal Saint-Martin lui-même est pris et les mariniers doivent dégager leurs péniches, même les chevaux ne résistent pas au froid.
7 mars 1917: d’abondantes chutes de neige se produisent à Paris - cette neige ne disparaît que le 11 mars 1917.
Avril 1917 : le plus froid depuis 1837, il neige fréquemment et parfois abondamment sur la moitié nord entre le 1er et le 4 avril 1917.
6 au 8 septembre 1917 : des pluies diluviennes se produisent dans le sud et l’est.
16 et 17 décembre 1917 : une tempête de neige paralyse les régions du nord et de l’est, on mesure 13cm à Paris et cette neige ne disparaîtra totalement que le 15 janvier 1918.
Nuit du 19 au 20 décembre 1917 : les Pyrénées orientales subissent de graves intempéries, il tombe 255mm de pluie à Amélie-les bains (2 mois de précipitations) et 1m15 de neige en 24h à Maury. Inondations et avalanches meurtrières.
Dernière semaine de décembre 1917 : vague de froid intense : le thermomètre affiche des températures négatives, en l'occurence -24° à Mouthe, -15° à Clermont Ferrand, -14°5 à Lyon, -14° à Besançon, -12° à Paris et -11° à Toulouse. 40cm de neige recouvrent Perpignan.
Bref résumé des évènements de 1917 (Source wikipédia)
10 janvier : Mort de l'américain William Fréderick Cody, plus connu sous le nom de Buffalo Bill dont la légende inspira de nombreux réalisateurs. William Frederick Cody dit Buffalo Bill (né le 26 février 1846 à Le Claire dans le territoire de l'Iowa et mort le 10 janvier 1917 à Denver dans le Colorado) est une figure mythique de la conquête de l'Ouest. Il fut notamment chasseur de bisons.
(tableau de Louis Maurer)
Plus tard il dirigea une troupe théâtrale populaire, le Wild West Show. De 1882 à 1912, il organise et dirige un spectacle populaire : le Buffalo Bill’s Wild West Show. Une tournée le conduit lui et sa troupe dans toute l’Amérique du Nord et en Europe. En 1889, il passe en France par Paris, Lyon et Marseille. En 1905 lors d'une tournée qui a lieu dans plus de cent villes françaises, le spectacle connaît un important succès à Paris, où il sera présenté au pied de la tour Eiffel et attirera trois millions de spectateurs. C’était un spectacle étonnant pour l’époque, destiné à recréer l’atmosphère de l’Ouest américain dans toute son authenticité. Les scènes de la vie des pionniers illustraient des thèmes tels que la chasse au bison, le Pony Express, l’attaque d’une diligence et de la cabane d’un pionnier par les Indiens, la présence de vrais Indiens constituant le clou du spectacle. Pour des millions d’Américains et d’Européens commença alors le grand mythe du Far West qui ne s’éteindra plus et que le cinéma, avec ses figures mythiques des géants de l’Ouest, contribuera à développer. Buffalo Bill a été une des personnes de son époque les plus photographiées.
9 avril : bataille d’Arras.
2 novembre : déclaration Balfour. La déclaration Balfour est considérée comme le premier acte de la création de l'état d'Israël.
10 décembre : le prix Nobel de la paix, le seul à être décerné lors de la Première Guerre mondiale, est attribué au Comité international de la Croix-Rouge.
16 novembre :Le président de la république Raymond Poincaré nomme Georges Clémenceau président du conseil.
17 novembre : Mort du célèbre sculpteur Auguste Rodin (né le 12 novembre 1840) dont on retiendra son œuvre majeure : "La Porte de l'Enfer". Auguste Rodin (René François Auguste Rodin), né à Paris le 12 novembre 1840 et mort à Meudon le 17 novembre 1917, est l'un des plus importants sculpteurs français de la seconde moitié du XIX siècle, considéré comme un des pères de la sculpture moderne.
26 novembre : La Russie des Soviets demande l´armistice à l'Allemagne.
20 décembre : Mort du coureur cycliste Lucien Georges Mazan, dit Lucien Petit-Breton, né le 18 octobre 1882 à Plessé (Loire-Inférieure) et mort le 20 décembre 1917 à Troyes (Aube) à la suite d'un accident de la circulation sur le front. Celui-ci est un cycliste français. Il passe son enfance en Argentine où son père, artisan horloger-bijoutier, s'installe dans les années 1880 après une défaite électorale. Il y fait ses débuts en compétition et se fait appeler « Petit-Breton » pour cacher à sa famille ses participations aux épreuves cyclistes, une passion que son père désapprouve. De retour en France, Lucien Petit-Breton obtient très vite des résultats probants et se constitue un palmarès très riche. Vainqueur du Tour de France en 1907 et 1908, il est le premier coureur à remporter deux fois l'épreuve. Il y compte par ailleurs sept victoires d'étapes. Rouleur d'exception, il gagne le Bol d'or en 1904, une épreuve sur piste de 24 heures. Lucien Petit-Breton compte également des succès sur des classiques prestigieuses : Paris-Tours, Paris-Bruxelles, ainsi que la première édition de Milan-San Remo en 1907. Ces victoires en font l'un des coureurs les plus titrés d'avant-guerre. Observateur averti de son sport, il signe plusieurs chroniques dans l'hebdomadaire La Vie au grand air pour lequel il couvre notamment le Tour de France.Affecté au 20e escadron du Train lors de la Première Guerre mondiale, il est victime d'un accident de la route alors qu'il se rend au front et succombe à ses blessures quelques heures plus tard. Il est, avec Octave Lapize et François Faber, l'un des trois vainqueurs du Tour morts pour la France lors du premier conflit mondial.
C’est donc dans ce contexte de guerre et de froid glacial que René vient au monde en ce jour de janvier 1917, seul enfant au foyer de ses parents qui n’en auront pas d’autres.
René étant un contemporain vivant, je me contente juste de relater ce qui se passa en 1917, cette année où il vint au monde, ainsi d’ailleurs qu’Henri, le grand-père de mon mari, et Jeanne la sœur de ma grand-mère paternelle.
Malheureusement la vie et la mort se côtoient chaque jour et de ce fait, il y eut aussi des décès puisque au mois de mars de cette année-là, François, un trisaïeul paternel de mes fils quitta ce monde.
En évoquant cette année 1917, mes pensées s'envolent vers eux, qu’ils soient encore de ce monde ou partis rejoindre leurs ancêtres depuis plusieurs décennies.
Mise à jour : René est décédé fin février 2022, à l'âge vénérable de 105 ans et 1 mois. Il est parti rejoindre son épouse et ses parents. Qu'il repose en paix désormais !
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Tous droits réservés 16 janvier 2022
Viviane Brosse alias Sherry-Yanne
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Publié sur mon site personnel Sherry-Yanne, le même jour
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