ORAISON FUNÈBRE PAPA

ORAISON FUNÈBRE PAPA

ORAISON FUNÈBRE PAPA

Papa, papounet, papi,

Ce jour nous t’accompagnons pour ton dernier voyage. Tu es parti un vendredi 13, toi qui détestais toute forme de superstition et malicieux, comme tu l’étais, je suis sûre que tu as du bien te marrer de nous faire ce dernier clin d’œil ou pied de nez comme tu l’entends.

Tu t’en vas et nous, nous pleurons ton départ, enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants.

Il y a 9 mois, tu avais fêté tes 60 ans de mariage avec notre maman et tu regardais attendri cette grande tablée et comme tu disais si bien, « au début nous étions 2 et maintenant, nous sommes 30, tu vois Alice, ce qu’on a bâti ». 

Tu es parti dans ta maison auprès de ta « petite mère », ton épouse que tu cherchais à chaque instant, dès que tu ne l’avais plus près de toi et pour nous tous, c’est une bénédiction de savoir que tu t’en es allé heureux d’être parmi les tiens, entouré de ta famille.

Pour mes frères, ma sœur et moi, tu resteras le patriarche, celui qui lorsqu’il tapait son poing sur la table, tout le monde se taisait.

Plus personne ne bronchait !

Mais par contre tu avais un grand cœur, et dans les moments difficiles, nous pouvions tous compter sur toi. Tu nous as appris cela et nous agissons pareillement avec nos propres enfants. Tu nous as inculqué des valeurs et le sens du labeur, et en ce qui me concerne tu m’as transmis ta devise quand j’avais 15 ou 16 ans et je l’ai fait mienne, ce qui a guidé ma propre vie dans les moments les plus douloureux.

« Si tu te sens faiblir, pars sans te retourner ».

Cette philosophie permet de faire face aux combats de la vie, de les affronter, parfois de tourner la page, mais toujours d’avancer et de ne jamais faire du surplace et je te remercie de m’avoir transmis cette même façon de penser et d’agir dans la vie en général.

Tu n’es plus là mais je sais que tu es encore près de nous, et nous sentons ta présence invisible.

Tu as une nouvelle arrière-petite-fille Milia née 2 jours après ton départ.

Une âme s’en va et une autre arrive.

C’est la roue de la vie et te connaissant, je sais que tu aurais été heureux car ton côté bougon cachait un grand philosophe qui connaissait la nature, les étoiles, le cycle de la vie, qui se régénère avec les nouvelles saisons, et les nouvelles générations.

Beaucoup se souviennent aussi de ta grande culture et on m’en a parlé souvent. Tu étais un autodidacte qui avait tout appris dans les livres et j’ai souvenir d’une partie de « trivial pursuit », il y a plus de 30 ans, où on avait dû changer les règles du jeu car sinon, nous n’aurions jamais pu jouer à notre tour, tu gagnais tout le temps.

Tu vas nous manquer car tu laisses un grand vide désormais pour chacun de nous et si tu le peux, continue de veiller sur ton épouse car elle aura besoin de sentir ta présence près d’elle pour continuer son chemin de vie.

Ce n’est qu’un au-revoir papa !

Nous t’aimons, nous t’aimerons toujours et nous ne t’oublierons jamais.

Texte écrit par moi et lu aux funérailles de mon père, le 18 septembre 2019, en mon nom et celui de mes frères et sœur.

Tous droits réservés tant sur le texte que sur la photo personnelle.

Viviane B-Brosse alias Sherry-Yanne

Texte écrit le dimanche 15 septembre 2019

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Pierre brosse 2012 photo pour imprime messe funeraire bis

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