MENTION DECES « PAPA » SUR MON ARBRE GENEALOGIQUE
Papa,
Tu es parti pour toujours le 13 septembre de cette année, et il a bien fallu que je complète mon arbre généalogique en mentionnant ton décès.
Cela me fut si dur !
Je suis restée immobile devant mon écran, ta photo illustrant ta place dans mon arbre, en face de moi et je ne pouvais plus bouger.
Mes doigts tremblaient comme si inscrire cette date fatidique t’arrachait définitivement au monde des vivants.
Inscrire ton décès, c’était te rendre mortel, et en même temps éternel puisque désormais, tu allais faire partie de la cohorte d’ancêtres qui me suivent depuis si longtemps.
Grâce à toi et à la « mémé », ta mère, j’ai baigné dans le récit généalogique depuis mon enfance.
Je me souviens que la « mémé » me racontait la lignée de certains de ses ascendants qu’elle connaissait par cœur et lorsque j’ai entrepris à mon tour, mes recherches généalogiques, certains noms correspondaient à la 6ème génération pour elle (8ème pour moi).
Plus tard, lorsque en 2004, j’ai décidé de me lancer à mon tour, c’est toi qui m’as communiqué tes propres recherches, notamment sur les familles patronymiques Font et Brosse et ce fut pour moi, un bon point de départ car je ne savais pas où je mettais les pieds.
Ces dernières années, chaque fois qu’on se voyait, tu étais content de savoir que j’avais découvert de nouvelles pistes et je me souviens que tu avais regardé avec attention, les petits livrets généalogiques que je remplis au fur et à mesure que mes recherches aboutissent et sont confirmées par les actes concernés.
Tu es parti et moi j’ai fait un break dans mes recherches généalogiques car ton départ a brisé mon cœur, même si philosophiquement, je sais que dés la naissance, nous sommes tous condamnés à mourir un jour, le plus tard possible, bien évidemment. C’est une chose que tu m’avais enseigné, il y a fort longtemps.
Tu t’en es allé à 87 ans et c’est un âge vénérable mais il faut s’habituer à ton absence.
Il y aura bientôt 33 ans, je perdais mon bébé et lorsque j’ai commencé mon arbre en 2004, j’ai inscrit ses dates et lieux de naissance et décès, comme une évidence, car le temps avait passé depuis cette tragédie, 17 ans, et relater ce fait, n’était plus aussi douloureux.
Ta mort est pour moi encore trop récente et la plaie ouverte ne s’est pas encore refermée.
Inscrire ton décès sur l’arbre familial, c’est t’ouvrir la porte de l’éternité mais c’est aussi refermer celle de mon enfance, disparue avec toi, dans la froideur de ton tombeau.
Inscrire ton décès, c’est donner libre cours au Souvenir avec un grand S, ce Souvenir qui libère les mots pour combattre les maux du deuil.
Ton départ m’a aussi fait comprendre une chose, c’est que la généalogie qui était pour moi un passe-temps ainsi qu’un devoir de mémoire, envers nos ancêtres, sera dans les mois qui suivent, un devoir de mémoire envers toi, et ceux qui t’ont précédé. Je te promets de concrétiser ce projet de remonter les 10 générations, de les vérifier et valider si possible. C’est un engagement que je veux prendre avec toi, afin de transmettre nos racines familiales (les tiennes comme celle de notre maman), à tes descendants.
La 10ème génération se situe environ dans les années 1600 (17ème siècle) pour moi et beaucoup de registres paroissiaux ne sont pas en ligne ou ont été détruits mais je ferai tout pour retrouver le maximum de renseignements.
De ton côté, j’ai déjà vérifié 9 générations, ce qui m’a donné les noms véridiques de leurs parents situés à la 10ème génération. Il ne manquera plus qu’à trouver leurs actes de baptême, mariage et sépulture, pour authentifier et valider cette 10ème génération.
Si je peux aller plus loin, j’irai plus loin, sinon ce sera en soi une belle finalité si je remplis toutes les cases de mon arbre papier sur 10 générations.
Mille vingt trois (1023) personnes en tout, uniquement nos sosas (ancêtres en filiation directe) sans compter tous les collatéraux (frères, sœurs, oncles et tantes, cousins et cousines)!
Inscrire ton décès dans l’arbre généalogique familial me fut dur mais j’ai regardé ta photo, je t’ai souri avec les yeux embués de larmes et j’ai marqué la date fatale du 13 septembre 2019.
Je ne t’oublierai jamais et ton nom sera gravé pour l’éternité dans notre histoire familiale
Requiescat in pace papa !
Repose en paix papa !
Tous droits réservés 24 novembre 2019
Viviane B-Brosse alias Sherry-Yanne
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Publié le même jour sur mon site SHERRY-YANNE EN POESIES.
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