LETTRE A MON « MOULIN » SOSA 126 GÉNÉRATION 7
LETTRE A MON « MOULIN »
Mon Cher Antoine, ou cher sosa 126,
Tu me permets de te tutoyer ainsi que ta charmante épouse Claudine (sosa 127) car même si nous ne nous connaissons pas, nous sommes parents, éloignés, je te le concède mais parents tout de même, car de toi à moi en nous comptant tous les deux, il y a 7 générations.
Et oui, Claudine et toi, vous êtes les grands-parents de Claudine, ma trisaïeule maternelle ou arrière-arrière-grand-mère, si tu préfères.
Tu ne te doutes pas à quel point tu m’intrigues, tout en me faisant râler de manière récurrente.
As-t ’on idée de traverser toute une vie en laissant si peu de traces pour tes descendants qui suivent ta piste et celle de ton épouse pour grimper aux branches d’une partie de leur arbre familial.
Depuis 2 ans, oui depuis environ 2016, je n’arrive pas à entrevoir une porte de sortie pour découvrir où tu es né, où tu t’es marié.
Alors bien sûr, je passe à autre chose car évidemment, tu n’es pas le seul aïeul parmi tous mes aïeux et je poursuis ma route généalogique avec les uns et les autres mais je finis toujours par revenir vers toi et Claudine car j’ai besoin de savoir, j’ai besoin de vous connaître, j’ai besoin d’aller plus loin dans mes recherches et finalement sans le savoir, tu me barres la route et je n’aime pas cela.
Si tu as un peu de temps à me consacrer, nous allons faire le point tous les deux sur ce que moi je sais de toi, de ton épouse et de tes enfants et surtout ce que je ne sais pas.
Avant de remonter jusqu’à toi, j’ai suivi les étapes des 6 générations précédentes et pour respecter ma règle des contemporains (discrétion totale sur les personnages de mon arbre généalogique, ayant moins de 120 ans), je vais repartir au point relais de Claudine Grataloup ma trisaïeule aussi classifiée sosa 31, épouse de Jean Marie Joseph Bailly, mon sosa 30. Ces deux là sont les arrière-grands-parents maternels de ma mère.
Claudine est née le 23 novembre 1855 à Saint Martin en Haut dans le Rhône, fille légitime de Simon Grataloup (sosa 62) et de Barthélemie Moulin (sosa 63), ta fille née le 31 décembre 1824 à Saint Martin en Haut. Sur l’acte de naissance de ta fille Barthélemie, il est indiqué que tu es cordonnier au lieu de Rochefort à Saint Martin en Haut.
Ensuite le 10 janvier 1855 Barthélémie épouse Simon Grataloup toujours à Saint Martin en Haut, et il est précisé qu’elle est ouvrière en soie et demeure avec toi au lieu de Rochefort, mais que sa mère Claudine Reynard est décédée. D’ailleurs il y a erreur sur la date de naissance de Barthélemie déclarée née le 1er janvier 1825, date de l’acte d’état-civil oubliant qu’en réalité elle était née la veille soit le 31 décembre 1824.
La même année Claudine, leur fille nait en novembre comme dit plus avant mais malheureusement, le temps du deuil remplace celui de la naissance car ta fille, cette pauvre Barthélemie décède en 1857 laissant son époux veuf et sa petite fille orpheline.
Tu ne t’en rendras pas compte car toi-même tu auras rejoint ton épouse Claudine décédée le 16 mars 1854 à Saint Martin en Haut, au même lieu mais en date du 18 juin 1856.
Sur l’acte de décès, il est mentionné que tu avais 78 ans ce qui te fait naître environ en 1778 mais aucune précision sur le lieu de ta naissance et sur l’acte de naissance de Claudine, ce n’est pas mieux en termes de précision généalogique. Elle y est dite âgée de 70 ans environ, et rien de plus. Cela la fait donc naître approximativement en 1784 mais tant que je n’aurai pas trouvé vos actes de naissance à tous les deux, tout cela ne sera que pure spéculation.
Je me dis que si vous étiez nés sur cette commune, cela aurait été précisé sur votre acte de décès comme je l’ai souvent lu dans d’autres actes de décès mais ce n’est que supposition.
J’ai remonté le temps pour trouver d’autres indices mais à ce jour, j’ai glané peu de renseignements.
Un recensement de 1836 indique qu’à Saint Martin en Haut résidaient Antoine Moulin, 57 ans, cordonnier, Claudine Reynard, 50 ans sa femme, Antoine Moulin, 25 ans, fils des précédents (né en 1811 ?), François Moulin, 23 ans, fils des précédents (né en 1813 ?), Jean Marie Moulin, 20 ans, fils des précédents (né en 1816 ?), Barthélemie Moulin , 11 ans, fille des précédents (née en 1825 ?).
Pour Barthélémie, ma sosa 63, la date de naissance est bien confirmée le 31 décembre 1824. En ce qui concerne Jean Marie, j’ai trouvé son acte de naissance le 4 avril 1816 à Saint Martin en Haut, lieu-dit Rochefort.
Par contre, je n’ai pas les actes de naissance d’Antoine et de François et je ne sais pas s’ils sont nés à Saint Martin en Haut. Je vais continuer mes recherches dans ce sens pour confirmer ou infirmer la piste d’un autre village avant l’installation au lieu-dit de Rochefort à Saint Martin en Haut.
J’ai remarqué également que sur le recensement de 1836, il n’est pas fait mention de Jeanne Marie Moulin née le 23 décembre 1817 et Antoine né le 16 avril 1820, toujours au lieu-dit Rochefort à Saint Martin en Haut, enfants légitimes d’Antoine Moulin et Claudine Reynard.
Etaient ils morts en bas âge ou placés comme bergers, ouvrier ou autres donc non domiciliés chez leurs parents au moment dudit recensement ?
Je n’en sais pas plus et il va me falloir explorer d’autres pistes avant d’arriver à mes fins.
Sur le site de généalogie Généanet, regroupant de nombreux arbres généalogiques, il y a des homonymes, notamment deux couples.
Antoine Moulin époux de Jeanne Marie Reynard et Antoine Moulin époux de Mathie Reynard.
Croyant à des erreurs de prénoms pour l’épouse, j’ai vérifié les correspondances mais c’est impossible ! il ne peut pas y avoir de confusion ! Les personnes citées ci-dessus ne sont pas mortes aux mêmes dates et lieux et les dates de naissance et mariage sont incompatibles avec ton parcours à toi et Claudine.
Le mystère reste toujours entier et à ce jour, plus de 160 ans après votre décès à tous les deux, je n’ai toujours aucune piste concrète à suivre pour vous retrouver, Vous situer dans le temps, connaître vos ascendants qui sont aussi les miens.
Je te laisse mon Cher Antoine, sur ces interrogations et je vous souhaite, bien évidemment à toi et ta chère Claudine, un doux repos éternel, loin des affres de la vie terrestre et surtout loin des soucis généalogiques de ta descendance curieuse de connaître ses racines car savoir d’où l’on vient, permet de savoir où l’on va.
Le 14 juin 2018
Tous droits réserrvés sur mon texte Viviane B-Brosse alias Sherry-Yanne
Car pour les personnes citées, Claudine Grataloup ma sosa 31 ainsi que ses ascendants font certes partie de mon histoire familiale mais ils appartiennent aussi à leurs nombreux descendants. Claudine a eu 12 enfants avec son époux entre 1878 et 1900 et cette histoire est aussi la leur.
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Post Scriptum du 18 juin 2018 : Mon cher Antoine, grâce aux lecteurs qui ont lu cet article, j'ai obtenu la date de ton mariage avec ton épouse Claudine et par déduction, j'ai pu retrouver ton acte de naissance et en remontant le temps sur plusieurs années grâce aux tables décennales de Larajasse, j'ai aussi retrouvé l'acte de baptême de Claudine et du mariage de ses parents. Il va me falloir maintenant remonter le temps et retrouver leurs propres ascendants mais pour tes propres parents Jean Moulin et Jeanne Fabre, il va me falloir enquêter encore un certain temps car pour l'instant je n'ai rien à me mettre sous ma "dent généalogiques".
Merci à vous tous qui m'avez apporté l'indice du mariage ce qui m'a permis de débloquer une partie de cette branche qui me posait problème depuis un certain temps.
Au plaisir de vous retrouver très bientôt.
Photos ci-dessous, images personnelles partagées à titre informatif, sans aucun but commercial ou lucratif, lesdites images représentant les deux actes de décès de mes sosas 126 et 127 trouvés sur le site des archives départementales du Rhône.