MES BISAÏEUX PATERNELS JEAN-PIERRE ET PERRINE SOSAS 10 ET 11 GÉNÉRATION 4
HISTOIRE DE JEAN-PIERRE ET PERRINE
A l’aube de ce nouveau siècle, c’est la joie.
A Perrine, Jean-Pierre a donné sa foi.
L’avenir se calligraphie en lettres d’or,
Pour les jeunes époux qui scellent leur accord.
Un contrat passé par-devant notaire,
La sagesse est principe salutaire.
Jean-Pierre est un homme autoritaire.
Il possède une rigueur militaire.
Perrine est une femme bien élevée,
Son maintien marque sa respectabilité.
Son visage s’illumine de tendresse,
Ses yeux ayant la douceur d’une caresse.
Jean-Pierre étant régisseur dans un château,
Sa jeune épouse l’a rejoint aussitôt.
Au début du vingtième siècle, les noces
Ne sont qu’étape dans un parcours féroce.
Une petite fille est née l’an suivant.
Jeanne Marie Claudine, son prénom avant !
Elle fut plus connue sous celui de Claudia .
Spirituelle et cultivée, elle sera.
Leur histoire aurait pu être banale.
Nul ne pensait à la guerre infernale,
Qui entraîna dans le sillage des combats,
La mort étreignant les preux soldats dans ses bras.
Mil neuf cent quatorze, trente et un juillet,
Par l’odieux Villain, Jaurès est assassiné.
Deux jours plus tard, le tocsin sonne dans le pays.
Les fils de France vont défendre la patrie.
Jean-Pierre est à Verdun, loin de sa contrée.
« Poilu », héros que l’histoire a raconté.
Au chemin des Dames, armé de sa rage,
Il s’est battu pour survivre au carnage.
Des blessures lui ont valu des permissions.
Un retour à son foyer entre deux missions.
En quinze et dix-sept, deux fillettes sont nées.
Marie et Jeanne, elles furent prénommées.
Comment raconter ces quatre années d’enfer ?
L’horreur dans les tranchées, les rats, la misère !
Pour sa bravoure, il eut la croix de guerre.
Pour tous, cela devait être la Der des Der.
Comme toutes les femmes seules de France,
Perrine a fait face dans la souffrance.
Sans se plaindre, affrontant un double labeur,
La dure adversité ne lui a fait peur.
En dix-huit, au retour dans la vie civile,
La famille connut des années paisibles.
Perrine vécut avec les siens vingt-cinq ans,
Jean-Pierre ne lui survécut que quatre ans.
Claudia était ma grand-mère paternelle.
Elle ne demeura donc point demoiselle.
En trente et un, elle épousa Jean-Marie
Et en trente-deux, leur fils, mon père, naquit.
--------------------------------------------------------------------
Jean-Pierre est né en 1879 et décédé en 1947
Perrine est née en 1879 et décédée en 1943
Il se marièrent en 1906
Ce poème est une fiction écrite en vers d’après mon ressenti suite à mes recherches généalogiques et des souvenirs issus de la mémoire familiale, pour ne pas dire de la rumeur familiale. Ce poème n’engage que moi et certainement pas l’histoire familiale ni la réalité de faits qui me sont inconnus et plus particulièrement le contexte patrimonial tant du mariage que du veuvage.
Tous droits réservés 20 août 2015
Viviane B-Brosse alias Sherry-Yanne
Enregistré sous copyright N°00054250 avant diffusion publique
Recueil « Raconte-moi mes racines familiales »
ISBN 978-2-37499-050-7
Publié aux Editions Antya
En édition limitée uniquement pour moi et ma famille
Illustration personnelle représentant deux photos de mes arrières grands-parents Jean Pierre et Perrine posés sur le service à café en porcelaine qui leur a été offert pour leur mariage en 1906, lequel service trône désormais dans mon vaisselier. Tous droits réservés sur ladite photo à ne pas copier. Merci de votre courtoisie!