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ANCÊTRES PATERNELS FONT JB-DUBOIS M SOSAS 160 ET 161 GÉNÉRATION 8
ANCÊTRES PATERNELS FONT JB-DUBOIS M SOSAS 160 ET 161 GÉNÉRATION 8
ANCÊTRES PATERNELS FONT JB-DUBOIS M SOSAS 160 ET 161 GÉNÉRATION 8
Jean-Baptiste Font et Marguerite Dubois occupent une place particulière dans mon parcours généalogique.
En effet lorsque j’étais enfant, ma grand-mère paternelle née Font m’a expliqué verbalement l’historique de sa famille « Font Lassablière » sur 6 générations, ce qui correspond à 8 générations pour moi.
La petite fille que j’étais, fut bien évidemment fascinée par cette mémoire familiale transmise oralement de père en fils et de mère en fille.
Je me suis rendue compte de l’authenticité de ces renseignements lorsque j’ai entrepris ma généalogie en 2004 et que j’ai pu constater au fil des années, que ma grand-mère ne s’était pas trompée sur sa lignée paternelle.
Jean-Baptiste et Marguerite ont une « aura » particulière, d’abord parce que cela me paraissait si lointain, quand moi-même, j’étais si jeune. Ce couple représentait à mes yeux, l’objectif à atteindre.
Pensez donc !
Dans les années 1700, au 18ème siècle !
A l’époque, cela me paraissait pratiquement impossible à réaliser.
Depuis, j’ai avancé mais à l’époque j’étais un peu perdue.
Dernièrement, pour des raisons familiales, il a été procédé au nettoyage de la maison de mes grands-parents, abandonnée depuis 30 ans, lors du décès de ma grand-mère. L‘humidité et les rats ont tellement bien œuvré qu’il ne fut guère possible de sauver quoi que ce soit et c’est le cœur gros, pensant à tous mes ancêtres qui avaient vécu dans cette maison construite sous Henri IV, que j’ai vu disparaître les derniers vestiges de toute une longue histoire familiale. Pourtant surgi du tréfonds du passés, un objet insolite et abîmé qui allait finir dans les flammes, m’a interpellée car une inscription maladroite y était inscrite, JBF 1778.
JBF 1778.
J’ai cru que mon cœur allait s’arrêter de battre tellement cette trouvaille m’a procurée un plaisir intense. Effectivement, j’ai compris tout de suite de qui il s’agissait. Ma grand-mère m’avait tellement parlé de ces ancêtres Jean-Baptiste Font et Marguerite Dubois. Je savais qu’il était le premier Font à vivre dans cette maison, puisqu’auparavant, cette maison appartenait aux Dubois et c’est par le mariage de leur fille Marguerite Dubois avec Jean Baptiste Font en 1766 qu’elle devint le patrimoine de leur descendance Font.
A l’origine, cette maison faisait partie d’un corps de bâtiment, d’une superficie globale assez importante. Au fil des siècles, des successions et des partages, la maison d’origine a été scindée en deux habitations distinctes appartenant toujours à la descendance Font. Depuis 50 ans, une des deux habitations a été vendue deux fois et la 2ème habitation était celle de mes arrière-grands-parents Font puis celle de mes grands-parents.
Pour en revenir à l’objet sauvé du feu, j’ai cherché sur internet ce que cela pouvait être et je n’ai pas trouvé des renseignements concrets. Cet objet pourrait avoir un rapport avec le cardage de la laine ou du lin, voire du filage mais je n’ai vraiment aucune certitude à ce sujet.
Découvrir cet objet vieux de 243 ans m’a incitée à écrire cet article et donc à me repencher sur la généalogie de ce couple, que j’avais recherché depuis plusieurs années en arrière déjà. En 2021, cela fait déjà 17 ans que j’ai commencé la création de mon arbre généalogique, notamment sur le site Geneanet, sans doute un des premiers sites au monde dans ce référencement généalogique.
Qu’en est il de Jean-Baptiste Font et Marguerite Dubois ? pour moi ce sont tout d’abord mes sosas 160 et 161, à la 8ème génération. Outre le fait que Jean Baptiste fut le premier Font à occuper la maison familiale de mon père, il symbolise le côté intemporel de la filiation. Le fait de retrouver en 2021, un objet ayant appartenu à un de mes ancêtres 243 ans plus tôt m’a ramené à la réalité de la transmission, d’abord de la vie, puis de l’héritage de nos aïeux, en termes de savoir, de notion du temps qui passe, effaçant les humains de la terre, mais conservant par-delà les siècles, les traces et les valeurs d’un passé qui a construit aussi bien les familles, que la patrie elle-même. Nos ancêtres ont fait ce que nous sommes aujourd’hui et en fin de compte, on ne peut pas oublier ses racines.
Barthélemy Font le père de Jean Baptiste est sans doute né à St Romain en Jarez vers 1689 mais il n’y a pas de registre BMS pour confirmer cette hypothèse car son frère Pierre y nait à son tour en 1693.Ils sont les fils d’Antoine Font et d’Aymée Morel. A partir de 1694, et ce jusqu’au décès du père Antoine Font, en 1711, on retrouve cette famille Font à St Genis Terrenoire, sans doute à la Cula qui n’existait pas avant la révolution française. Quoiqu’il en soit Barthélémy Font se marie le 30 janvier 1720 dans la paroisse de St Romain en Jarez avec Jeanne Marie Duport fille de Jean Duport, laboureur de la Bâtie à St Romain en Jarez et de son épouse Claudine Meillier. Ils s’installent et vivent aussi à St Genis Terrenoire, lieu-dit Tapigneux (La Cula). Barthélémy y est décrit comme étant laboureur, vigneron.
Ils ont au moins 9 enfants que j’ai recensés et Jean Baptiste (mon sosa 160) est apparemment le dernier de la fratrie puisqu’il nait le 13 juin 1734.
Acte baptême du 13 juin 1734 St Genis Terrenoire (Loire) pour naissance du 11 juin 1734
Jean Baptiste, fils de Barthélemy Fond, laboureur du lieu de Tapigneux, de cette paroisse, et de Jeanne Duport, sa femme, né avant hier (donc 11 juin 1734), a été baptisé par moi curé soussigné le 13ème juin 1734 et ont été parrain Jean Baptiste Duport laboureur du lieu de Ste Catherine, paroisse de St Didier et la marraine Benoite Jalas, femme de Jean Fond, (Font) vigneron de la paroisse de Chagnon, laquelle n'a signé pour ne savoir de ce enquis.
Suivent les signatures
JB Duport
Duport
Jean Perret
C Rivoyres
Fureay ?
S Poncet ?
Sestier curé
Quant à Marguerite Dubois, elle est la fille d’Antoine Dubois et de Jeanne Ogier. Antoine Dubois est lui-même le fils d’Etienne Dubois et de Jeanne Dubois, lui sans doute natif de St Denis sur Coise mais elle, native de St Romain en Jarez. Antoine est laboureur de Montsibert (maison familiale paternelle) et sa femme Jeanne Marie Ogier qu’il épouse le 3 février 1736 est la fille de Claude Ogier et de Fleurie Morel de St Romain en Jarez. A ce jour, je leur ai répertorié 6 enfants et Marguerite, (ma sosa 161) vient en 3ème position puisqu’elle nait le 29 janvier 1742 à St Romain en Jarez.
Acte de baptême du 30 janvier 1742 St Romain en Jarez Loire pour naissance du 29 janvier 1742
Marguerite fille légitime d'Etienne Dubois laboureur du lieu de St Romain en Jarez et de Jeanne Ogier, ses père et mère, née hier (donc 29 janvier 1642), et a été baptisée dans l'église paroissiale dudit St Romain par moi curé soussigné, ce 30ème janvier 1642. Le parrain a été Etienne Ogier, oncle à l'enfant et la marraine, Marguerite Dubois, tante audit enfant, en présence de Pierre Verpilleu et de Claude Dubois, tireurs de cordes, lesquels ont déclaré ne savoir signer de ce enquis.
Suit la signature du curé
Peyron curé
Il y a sans doute confusion avec le parrain ou le grand père car le père se prénomme Antoine sur l'acte de mariage de Marguerite avec Jean Baptiste et sur ses propres actes (baptême, mariage, sépulture) le concernant. Le parrain est Etienne Ogier oncle et la marraine Marguerite Dubois tante de l'enfant
Les familles de Marguerite Dubois et Jean-Baptiste Font devaient sans doute se connaître et avoir organisé ce mariage comme cela se faisait souvent dans le temps, à l’occasion des festivités ou des mariages. En effet, lors de leurs noces, il est dit qu’ils ont obtenu une dispense du 4ème degré ce qui inclut qu’ils avaient les mêmes trisaïeux ou au moins un trisaïeul commun.
Petit rappel pour ceux qui sont un peu perdus avec les degrés du droit canon pour l’autorisation des mariages avant la révolution (voir mon article DROIT CANON ET DISPENSE POUR CONSANGUINITÉ sur mon site)
Il y avait 4 degrés de parenté qui posaient problème à l’église catholique romaine. Au-delà du 4ème degré, de consanguinité, chacun pouvait épouser son cousin au 5ème ou 6ème degré sans problème.
1er degré : frères et sœurs ayant au moins un parent en commun ou les deux. On parle de frères et sœurs germains, lorsque les deux parents sont communs, de frères et sœurs utérins, lorsque seule la mère est commune et de frères et sœurs consanguins lorsque seul le père et commun.
2ème degré : cousins germains ayant des grands-parents ou aïeux communs.
Pour épouser son cousin germain ou sa cousine germaine, il fallait obtenir une dispense papale (autorisation accordée par le pape uniquement)
3ème degré : cousins issus de germains ayant des arrière-grands-parents ou bisaïeux communs.
4ème degré : cousins issus d’issus de germains, ayant des arrières-arrières-grands-parents ou trisaïeux communs.
Pour ces deux derniers cas, les futurs époux devaient obtenir une dispense auprès de l’archevêque du ressort de leur paroisse.
Acte mariage du 4 février 1766 St Romain en Jarez Loire :
Jean Baptiste Fons (Font) vigneron laboureur demeurant à Meyrieu, paroisse de St Martin La Plaine, fils légitime de Barthélémy Fons (Font) laboureur et de défunte Jeanne Duport, demeurant au hameau de Tapigneux, paroisse de St Genis Terre noire, époux à venir d'une part et Marguerite Dubois, fille légitime de défunt Antoine Dubois laboureur et de vivante Jeanne Ogier, demeurant à Montsibert paroisse de St Romain en Jarez, épouse à venir d'autre part.
Après les publications des bans pendant deux dimanches consécutils à la messe de la paroisse, et reçu la dispense du 3ème ban (...), la dispense de la consanguinité au 4ème degré (...) en date du 31 janvier 1766, dûment référencée et signée par Mr du (...) de l'église (...) de Lyon, vicaire général (...) aussi la remise de messire Latour, curé de St Martin la Plaine en date du 3 février 1766 (...) qu'il nous ait apparu d'aucun empêchement canonique ni civil que celui en dessus annoncé, l'époux procédant de l'autorité de son père, l'épouse de l'avis et du consentement de sa mère, présents au contrat de mariage reçu par Me Gauthier, notaire royal en date du 21 janvier 1766, ont été mariés et ont reçu la bénédiction nuptiale dans l'église paroissiale de St Romain par moi soussigné le 4ème février 1766, en présence de Claude Dubois, frère de l'époux, de Etienne Fons (Font), de Jean Perret, cousin à l'époux (ou épouse?), et de Antoine Deflassieu, cousin à l'époux, desquels ont signé ledit Dubois, Jean (...) et non l'épouse ni (...) Deflassieu ont déclaré ne savoir signer de ce enquis.
Suivent les signatures
JB Font ou Fond (époux)
E Fond (Etienne Font son frère)
Jean Perret
Claude Dubois (frère de l'épouse)
Ferlier curé
Jean Baptiste Font était sans doute vigneron et laboureur à St Romain en Jarez comme cela était finalement assez fréquent à cette époque. Un laboureur était un propriétaire terrien, ayant un domaine agricole petit ou grand mais lui appartenant, contrairement au métayer qui avait une métairie ou ferme en location et au journalier qui louait ses bras à la journée ou plus selon les besoins des différentes saisons (foins, moissons, etc). Marguerite, quant à elle était ce qu’on appelle une ménagère, c’est-à-dire qu’elle s’occupait de son « ménage » au sens du couple et de la famille, et non pas dans le sens où on l’entend de nos jours. Elle devait sans doute aussi aider aux champs, aux soins des différents animaux de ferme.
Bien évidemment, ils ont eu plusieurs enfants et pour l’instant, j’en ai trouvé sept dont mon ancêtre, mon sosa 80 Jean Pierre Font, qui épousera plus tard Benoite Montaland.
C’est en trouvant l’acte de baptême de Jean Pierre Font, né le 3 février 1775 et baptisé le 5 février 1775 à St Martin la Plaine, toujours dans la Loire, que j’ai découvert que Jean Baptiste Font était granger au domaine de la Boissonnière à St Martin la Plaine où il vivait avec son épouse et leurs enfants, au moment de la naissance de son fils mais tous les autres enfants sont nés à St Romain en Jarez (pour les autres enfants source Généagier).
A-t-il été obligé d’aller travailler ailleurs car les conditions de vie entre 1774 et 1775 ne lui permettaient pas de faire vivre sa famille ?
En effet c’est en 1775 qu’eut lieu la « guerre des farines » qui faisait suite aux mauvaises récoltes des étés 1773 et 1774. Suite à de mauvaises récoltes de blé, certaines régions françaises souffrent d’une véritable famine, tandis que d’autres, mieux approvisionnées, sont épargnées. En 1774, Turgot provoque une flambée des prix du pain et une disette généralisée en libéralisant le commerce des grains. C’est l’agitation sur les lieux de distribution des farines, et la révolte gronde contre les commerçants spéculateurs. Une vague d’émeutes, appelée la « guerre des farines », a lieu dans la moitié nord du royaume en avril et mai 1775 : pillages, attaques de dépôts et de boulangeries, entrave des axes fluviaux et routiers. Marchands et fermiers sont généralement visés, mais aussi les représentants directs du pouvoir, meuniers affairistes ou conseillers aux parlements. Signe avant-coureur de la Révolution, ces émeutes seront finalement enrayées par l’intervention massive des soldats du roi. L’ordre est rétabli par un contrôle des prix du blé et par l’organisation d’un approvisionnement des provinces en difficulté.
La famille se compose de Jeanne Marie née en 1767, Etiennette en 1769, Fleurie en 1770, Pierrette en 1773, Etienne en 1777 et Jean Marie en 1779, tous nés à St Romain en Jarez et bien sur Jean Pierre né en 1775 à St Martin La Plaine. Il n’y aura pas d’autres enfants car Jean Baptiste décède 7 mois après la naissance de Jean Marie, en date du 8 mars 1780. Il n’a pas tout à fait 46 ans.
De quoi est -il mort ? Rien ne l’indique sur son acte de sépulture.
Acte décès du 9 mars 1780 St Romain en Jarez Loire pour décès du 8 mars 1780
Jean baptiste Font âgé d'environ 40 ans, laboureur, demeurant au lieu de Montsibert, en la paroisse de St Romain en Jarez est décédé hier (donc 8 mars 1780) après avoir reçu tous les sacrements et a été inhumé au cimetière de l'église paroissiale dudit St Roman, par moi curé soussigné cejourd'hui 9ème mars de l'année 1780 en présence de Claude Ogier, Jean Marie Duport, Barthélémy Bonjour, habitants en cette paroisse, parents au défunt et d'Etienne Font.son frère, lesquels ont signé.
Suivent les signatures
E Fond (pour Etienne Font)
B bonjourd
JM Duport
Claude
Marguerite se retrouve veuve à 38 ans, avec 7 enfants à élever. Je n’ai pas trouvé trace d’un remariage avec quiconque donc je suppose qu’elle a dû se débrouiller seule et faire pour le mieux afin de nourrir sa « nichée ». Je me sens proche d’elle tout à coup car ayant vécu cette situation au 20ème siècle, je sais qu’il n’est pas simple d’être une mère « solitaire » pour élever plusieurs enfants, que ce sont des années de sacrifices et de « galères » donc je me dis qu’à cette époque, sans les aides sociales dont nous bénéficions dans nos temps modernes, cela n’a pas dû être simple et elle en est d’autant plus méritante.
Marguerite a survécu 25 ans à son défunt époux et elle décède à son tour le 29 frimaire an 14 soit le 20 décembre 1805, 18 jours après la victoire d’Austerlitz, une des victoires napoléoniennes. Elle n’avait que 63 ans. Elle aura traversé les règnes de Louis XV, de Louis XVI, la révolution française, la 1ere République, la Terreur, le Directoire, le Consulat et enfin l’empire puisque le 1er Consul Bonaparte se fait sacrer empereur sous le nom de Napoléon1er en date du 2 décembre 1804, soit un an avant la victoire d’Austerlitz du 2 décembre 1805.
Acte de décès 29 frimaire an 14 soit 20 décembre 1805 St Romain en Jarez Loire
Du 29 frimaire an 14 (20 décembre 1805) à 10 heures du matin, par-devant nous Jean Gabriel Rozier, maire de la commune de St Romain en Jarrest, département de la Loire, officier public de l'état civil, est comparu Jean Pierre Font, laboureur, demeurant à Montsibert, lequel nous a déclaré que Marguerite Dubois, veuve de Jean Baptiste Font, sa mère, est décédée ce matin, à une heure après minuit, âgée de 63 ans, en présence de Jean Pierre Dubois, drapier, soussigné avec ledit Font, de Claude Dubois, boucher, demeurant à St Romain qui a déclaré ne savoir signer de ce enquis et sommé lecture faite,
Suivent les signatures
Jean p font
Dubois
Préalablement, en date du 28 frimaire an 14, soit le 19 décembre 1805, veille de son décès, Marguerite sentant sa fin venir, avait pris soin d’établir ses dernières volontés et de les faire rédiger par Maître François Louis Gaultier, notaire résident à St Romain en Jarez. Dans ce testament elle donne et lègue à Jean Pierre Font son fils, à titre de préciput, le quart de tous ses biens et droits mobiliers et immobiliers, sous plusieurs charges, clauses et conditions et entre autres de délivrer aussitôt son décès, sa croix en or à Marguerite Font, sa filleule enfant de son fils Jean Marie Font.
Extrait de l'acte notarié du 9 mars 1806 à titre informatif et justificatif des lignes écrite ci-dessus (source personnelle au vu d'un acte notarié en ma possession).
J’ai trouvé ces renseignements dans un acte notarié contenant vente à titre de licitation par Jean Marie et Etienne Font au profit de leur frère Jean Pierre Font, ledit acte reçu par Me Gaultier, notaire à St Romain en Jarez, en date du 9 mars 1806, enregistré à St Chamond le 15 mars 1806. Il y est précisé que Marguerite laisse quatre enfants à son décès, mais l’acte en question ne concerne que le partage entre les trois frères cités ci-dessus et la cession de biens de deux d’entre eux au profit du troisième. On mentionne leur sœur Pierrette déjà décédée qui a eu 50 francs et ne pourra rien réclamer mais nulle part, on ne mentionne Etiennette qui existe bel et bien puisqu’elle se marie le 27 novembre 1806 soit 8 mois plus tard avec Jean Marie Bonnier.
Je ne peux m’empêcher de penser à l’injustice qui touchait les filles dans les héritages quand on constate que les garçons avaient quasiment tout et les filles devaient se contenter des miettes. Dans certaines familles actuellement, cela revient d’actualité car il existe une clause intitulée « renonciation à l’action en réduction », que l’on fait souvent signer aux indivisaires dans les actes de donations-partages, afin que lors de la succession des donateurs, ceux qui auraient des biens ayant pris de la valeur, contrairement aux autres donataires dont les biens n’auraient pris aucune valeur, ne soient pas obligés de leur reverser la différence, pour rétablir le déséquilibre occasionné, et certaines familles privilégiant les "héritiers mâles" au détriment des "héritiers filles", y ont de plus en plus recours. Cette clause est en soi une excellente idée pour éviter tout conflit successoral au décès des donateurs mais malheureusement, c’est de plus en plus détourné pour privilégier les uns par rapport aux autres.
Pour en revenir à mes ancêtres Jean Baptiste et Marguerite ceux-ci sont depuis bien longtemps retombés en poussière et je ne sais même pas où ils ont pu être enterrés, peut-être dans le cimetière attenant à l’église comme cela se faisait souvent dans des temps anciens. Je ne le saurai jamais. Qu’ils reposent en paix pour l’éternité. Leur sang coule dans mes veines comme il coule dans les veines de plusieurs descendants saint romanaires ou autres. La généalogie permet de les ramener dans le souvenir des vivants et j’espère que mon article permettra à leurs éventuels descendants qui le liront, de découvrir ces ancêtres lointains.
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Tous droits réservés 13 janvier 2021
V.B-Brosse alias Sherry-Yanne
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Publié sur mon site SHERRY-YANNE EN POESIES le même jour
Tous droits réservés sur les photos d’illustration personnelles. Merci de votre courtoisie !
Date de dernière mise à jour : 2021-05-08
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