LORSQUE L’HEURE DE LA RETRAITE SONNE ENFIN
Lorsque l’heure de la retraite sonne enfin pour tous les travailleurs, que ceux-ci soient salariés, travailleurs indépendants, à leur compte, etc, c’est un moment fort et symbolique.
L’arrivée de la retraite signifie plus que le passage d’une vie ponctuée par les horaires de travail, un rythme régulier et continu pendant plus de quarante ans, avec ses joies et ses peines, ses avantages et ses inconvénients. C’est aussi le marqueur du temps qui passe, des années envolées, qui ne reviendront plus.
La porte de la jeunesse se referme et ouvre celle de la vieillesse et malheureusement, quoi que l’on fasse, personne ne peut bloquer cette porte, croyant ainsi conserver la jeunesse éternelle. Le verrouillage est automatique et seule la porte qui s’ouvre devant nous devient l’unique issue qu’il nous faut suivre, jusqu’à l’ouverture de la prochaine porte, celle qui nous fait sortir du parcours de notre vie terrestre pour entrer dans un monde inconnu, dont personne n’est revenu pour nous le raconter.
Cette fameuse heure de la retraite sonne officiellement à 62 ans mais certains font le choix de le vivre à 60 ans voire moins, et d’autres confiants dans leur santé, ou par nécessité de prolonger leur vie professionnelle, laisseront tourner l’horloge jusqu’à 67 ans, voire 70 ans. Cela reste un choix personnel.
Le grand moment, enfin arrivé, et le miroir renvoyant l’image d’une personne aux cheveux gris ou blancs, comment va-t-on vivre ce moment où la société nous qualifie du terme de « non productifs inactifs » ?
C’est à ce moment là qu’il faut rebondir et refuser de se laisser enfermer dans une case pernicieuse.
Les retraités (hommes et femmes évidemment), ont tout comme leurs aînés, consacrer les deux tiers de leur vie, à travailler pour ne pas être un poids pour la société, à l’enrichir par le fruit de leur travail, leur productivité et leur participation à l’effort de l’économie nationale. Ils ont aussi géré de front leur vie familiale, l’éducation des enfants, ce qui demande aussi un temps considérable d’énergie en plus de leur temps de travail.
Les jeunes gens qui arrivent dans la vie active en enviant le sort de leurs aînés et le montant de leurs retraites parfois supérieurs à leurs propres salaires, oublient bien trop souvent que ces dits retraités ont cotisé pendant plus de 40 ans, certains 43 ans et d’autres pendant 48 ans pour constituer leurs droits à la retraite, et que ce revenu de survie post professionnel, ils l’ont bien mérité par leurs années de labeur et de courage. Ils oublient aussi que les pensions de retraite ne constituent que 50% du salaire brut moyen sur 25 ans et que sur cette pension brute, l’état ponctionne encore des prélèvements sociaux, pouvant aller jusqu’à pratiquement 10% de celle-ci. La pension nette est par conséquent largement inférieure au salaire net que percevaient les retraités. A leur tour, les jeunes actifs devront faire l’expérience du travail sur une longue période, évoluer professionnellement et payer des cotisations, pour ouvrir leur propres droits à la retraite. Jalouser leur aînés est vil et mesquin et je n’ai aucun souvenir que notre génération ait tenu des propos similaires envers la génération précédente (au vu de certains commentaires odieux que j’ai pu lire sur les réseaux sociaux)..
Cette mise au point étant faite, comment chacun va-t-il vivre cette « inactivité » professionnelle ?
Pour certains, le choix du bénévolat associatif devient une évidence, pour d’autres ce sera l’implication au sein de l’équipe des élus de la commune. D’autres encore vont s’adonner à diverses passions (bricolage, jardinage, cuisine, couture, tricot, peinture, écriture, musique, voyages, sorties culturelles (théâtre, cinéma, expositions divers, musées, opéra etc) ou gustatives (restaurants, auberges), sports divers, ou comme moi, généalogie).
Les années suivantes vont défiler à une vitesse vertigineuse. Il est important d’en prendre conscience pour les vivre du mieux possible.
Comme le chantait Tino Rossi dans les années 1970, « la vie commence à 60 ans » donc il faut profiter du peu de temps qui reste à vivre, pour réaliser les projets qui nous tiennent à cœur, et qui n’ont pas pu être réalisés avant, faute de temps.
L’argent est aussi un frein à concrétiser certains rêves mais malgré un train de vie réduit, par rapport aux années d’activité, on peut trouver des loisirs ou autres centres d’intérêts peu onéreux et d’accès facile ou pratique.
N’étant pas ni sportive, ni bricoleuse, ni adepte de couture ou cuisine, je consacre du temps aux recherches généalogiques, une activité commencée en 2004 mais à laquelle j’ai vraiment pu consacrer du temps, une fois que ma carrière professionnelle s’est achevée. En ce qui me concerne, le coût est vraiment modéré. Jai fait le choix d’acheter un logiciel, pour travailler tranquillement chez moi, sur mon ordinateur, même quand je ne dispose pas d’une connexion internet, je me suis inscrite sur le site de généalogie GENEANET, un site totalement gratuit qui offre des options supplémentaires aux abonnés premium pour un coût de 50 euros par an (ou 12,50 euros par trimestre pour ceux qui préfèrent payer ainsi), je commande parfois des copies de contrats de mariage aux archives départementales de la Loire pour un prix très modique (entre 5 et 6 euros chaque fois) et pour toutes les recherches de plus de 100 ans, j’ai accès gratuitement à toutes les archives départementales numérisées et mises en ligne, ce qui fait le bonheur des nombreux généalogistes amateurs comme moi. Je suis tranquillement assise dans mon fauteuil, devant mon ordinateur et je peux passer des heures en recherches. Je ne me ruine pas et j’entretiens ainsi le bon état de mon cerveau, le plus longtemps possible, tout en me faisant plaisir.
Pour compenser le fait d’être assise pendant plusieurs heures, il suffit de faire un peu de marche ou de vélo d’appartement, et cela entretient aussi le côté physique du corps qui subit malheureusement les outrages du temps. J’avoue que je devrais le faire plus souvent, et que sur ce plan, je ne donnerai aucun conseil, n’étant pas bien placée pour le faire. J’essaie en tout cas, et je ne me cherche pas d’excuses. Je n’ai jamais été très sportive.
L’ensemble des retraités que je côtoie régulièrement, ou qui sont dans mes contacts Facebook, (amis d’autrefois ou croisés sur la route de la vie) sont des personnes heureuses, équilibrées, qui ne s’ennuient jamais et qui profitent de tous les bons moments que la vie peut leur apporter.
Carpe Diem !
Profiter du moment présent, et le savourer à chaque instant ne peut qu’apporter joie et plaisir. Essayer de toujours voir le côté le plus positif de ce temps qui reste à vivre est sans doute le moyen le plus serein pour aborder la retraite et affronter le côté inexorable de l’horloge qui tourne, pour ne pas dire qui s’emballe, et ne revient jamais en arrière.
A tous les retraités, je vous souhaite sincèrement la meilleure retraite possible et de vivre le plus longtemps possible, bien dans votre tête, bien dans votre corps, dans le meilleur état de santé possible..
Prenez soin de vous !
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Tous droits réservés 26 juin 2022
Viviane B-Brosse alias SherryYanne
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Publié sur mon site personnel Sherry-Yanne le même jour
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Images trouvées sur internet pour illustrer mon texte sur la retraite, en principe sans mention de droits