LA SOUFFRANCE
La souffrance est une compagne pour ne pas dire une « maîtresse » possessive et sadique.
Elle enchaîne l’âme ou l’esprit, le cœur et le corps dans une prison invincible.
Elle prend sa source dans les cataclysmes de la vie, elle charrie son lot de mal-être, de déséquilibres nerveux, de perturbations mentales et de douleurs physiques.
Celui qui ne la connaît qu’occasionnellement ou qu’épisodiquement ne peut pas comprendre celui qui n’arrive pas ou plus à se libérer de ses chaînes maudites.
Elle peut être d’origine familiale, professionnelle, médicale, sociétale, criminelle ou autres.
Réunir plusieurs de ces facteurs, décuple le mal qui ronge à l’intérieur en détruisant petit à petit toutes facultés pour faire face.
Il faut du courage pour lui résister sans sombrer dans un abîme de plus en plus profond, accepter l’idée de cette intrusion parasite et intempestive dans sa propre vie.
Parfois, il arrive à des personnes de ne plus pouvoir supporter l’amplitude de leur mal de vivre et de le fuir à travers des pseudos paradis artificiels que représentent les drogues, l’alcool, le tabac, le sexe à outrance et autres dépendances factices et nocives pour le cerveau et la dignité de l’être humain.
D’autres franchissent carrément la ligne interdite que représente le suicide dans l’inconscient collectif. La plupart des gens parle de lâcheté mais moi, j’y vois plutôt beaucoup de courage car il en faut pour partir vers un territoire inconnu, sans espoir de retour, sans savoir ce qui attend le « vivant » au-delà des frontières de la mort, notamment pour les « suicidés » privés de l’espérance divine dans les religions judéo-chrétiennes car la vie n’appartient qu’à Dieu qui décide seul, du jour, de l’heure et du lieu. Que ces gens si malheureux dans leur vie terrestre, puissent enfin connaitre la paix dans le sommeil éternel !
Porter sa souffrance est une chose mais porter celle des autres, en plus de la sienne, notamment celle de ses enfants, devient de plus en plus lourd à supporter au fil du temps qui passe inexorablement, recouvrant d’une chape de plomb les épaules du « souffrant », voûtant son dos et laissant couler les larmes de ses yeux qui ont vu tant et tant de choses depuis sa naissance.
C’est sans doute ce qui fait vieillir prématurément !
L’optimiste est bien malgré lui désarmé face à la cruauté du sort qui s’acharne sur lui et comme le pessimiste, il n’arrive plus à voir la coupe à moitié pleine. Il comprend que lui aussi devra la boire jusqu’à la lie de l’amertume.
Au printemps de sa vie, l’enfant rêve son avenir et commence à réfléchir à ses projets.
A l’été de sa vie, l’adulte concrétise lesdits projets, réalisant parfois ses rêves.
A l’automne de sa vie, chacun espère se retourner sur un parcours de vie pas trop chaotique, en ayant accompli une bonne partie de ses projets ou de ses rêves : un travail, une maison, un mariage réussi, des enfants, voire des petits enfants.
A l’hiver de sa vie, le vieillard met en ordre ses affaires terrestres et spirituelles car il sait que son temps est compté et qu’il va rejoindre plus ou moins prochainement son créateur.
Selon que l’on vive en Orient ou en Occident, les cartes remises à la naissance ne seront pas les mêmes tant pour les hommes que pour les femmes. Sans parler de tricherie, les jeux sont parfois truqués, les outils tronqués et la chance n’est pas au rendez-vous pour tout le monde.
Pour en revenir au « vivant » en général, il est indéniable qu’il naît dans la souffrance et qu’il meurt avec elle, même si on dit de quelqu’un qu’il est mort sans souffrance. Il reste toujours celle de quitter ses proches à jamais. Entre ces deux points principaux de la naissance et de la mort, il y a la vie et la souffrance va s’attacher, pour ne pas dire s’acharner, sur certains plus que sur d’autres, sans que personne n’en sache les raisons.
C’est la fatalité du destin !
Bonne semaine à tout le monde !
Tous droits réservés V.B-Brosse alias Sherry-Yanne 18 juillet 2016
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