ANNEES 1970 ET ANNEES 2010
La génération de ceux nés fin des années 1950 et début des années 1960 a vécu son adolescence dans la joie de vivre et la liberté d’être des années 1970, ces années qu’un animateur de la télévision nomme avec beaucoup de justesse « Les années bonheur ».
Les garçons portaient des cheveux longs, des pantalons moulants et des talons sur leurs bottines et les filles des jupes courtes ou des shorts sans que cela ne dérange personne ni n’incite au viol.
Cette liberté vestimentaire et cette joie de vivre se reflétaient sur des clichés pris un peu partout sur la planète, aussi bien dans le monde occidental que dans le monde oriental (étudiantes à l’université, hôtesses de l’air etc). On ne voit pas de voiles, pas de tchadors, pas de burqas ni mêmes d’abayas pour les filles juste de jolies tenues à la mode occidentale (pour reprendre l’expression de certains détracteurs) tout en respectant la pudeur de la culture orientale.
Le taux de viols enregistré dans ces pays-là étaient largement inférieur à celui enregistré actuellement alors que les sociétés orientales cachent leurs épouses, leurs filles et leurs mères sous des vêtements amples les recouvrant de la tête aux pieds.
Pour revenir à la France des années 70, la liberté était un droit revendiqué haut et fort et la majorité ramenée de 21 ans à 18 ans en 1974 a permis à beaucoup de jeunes de quitter le giron familial pour s’envoler de leurs propres ailes sur des chemins parfois sans interdits, sans tabous et sans normes sociétales extrêmes tout en respectant les valeurs républicaines et la liberté individuelle d’autrui.
Les années 70 représentent pour moi l’insouciance de la jeunesse, hormis la « peine de mort » qui venait entacher la constitution française. Son abolition fût votée en 1981, renforçant ainsi les valeurs humanitaires de notre patrie.
De nos jours les droits fondamentaux sont bafoués chaque jour par la faute de l’extension du communautarisme et la recrudescence d’une religiosité sectaire.
Personnellement, je me moque que les gens soient croyants ou incroyants, et dans le cas des croyances, je me moque que les gens soient juifs, chrétiens ou musulmans car à bien y réfléchir, ils vénèrent le même Dieu Unique avec des rituels différents.
Par contre je ne tolère pas qu’une minorité religieuse cherche à imposer ses coutumes et sa loi islamique, (charia) s’en prenant ainsi aux valeurs laïques de notre pays.
Depuis quelques années, dans les écoles de la République, on ne parle plus de "sapins de Noël" mais "d’arbres de fin d’année ". Dans certaines cantines, pour éviter toute polémique, il n’y a plus de porc au menu. A l’époque de notre jeunesse, les coutumes alimentaires étaient déjà présentes pour les pratiquants religieux et pourtant ce problème ne se posait même pas. Les cantines proposaient souvent un menu à base de poisson pour ceux qui ne mangeaient pas de certaines viandes pour motifs religieux.
Les médias rentrent dans ce jeu dangereux de la discrimination en fêtant systématiquement les fêtes religieuses musulmanes, oubliant très souvent les juifs et les chrétiens ce qui entraîne des réflexions limites haineuses (pour ne pas dire racistes) chez certains citoyens.
A ce sujet, j’estime que la séparation de l’Etat et du Clergé devrait exiger une stricte neutralité de tous les médias nationaux dans un état laïc mais cela n’est que mon opinion personnelle.
Mon mari, athée, me faisait remarquer qu’en tant que tel, il respectait toutes les convictions religieuses des uns et des autres mais que la réciprocité n’était pas vraie.
Ce nouveau fléau national d’une certaine forme de religiosité grignotant peu à peu les fondements de la République devrait être éradiqué par des prises de position très fermes de nos dirigeants politiques.
Malheureusement l’électoralisme l’emporte sur les considérations républicaines, quitte à vendre leur âme au diable du sectarisme, dangereux pour la liberté de demain.
Cette mollesse gouvernementale (droite et gauche confondues car le problème ne remonte pas à hier) fait qu’on lit maintenant des faits divers justifiant des viols parce que des jeunes femmes portaient une jupe courte ou un short.
Hier un article dans le journal m’a fait frémir.
Un centre de loisirs pour jeunes enfants demandait aux parents de fillettes de ne pas leur mettre des jupes ou alors de mettre un short en dessous de la jupe pour ne pas éveiller des pensées lubriques et des attouchements par de jeunes garçons à peine plus âgés.
Lire cela m’a scandalisée !
Cela revient donc à dire qu’on sanctionne « les victimes » au lieu d’éduquer les « coupables » potentiels.
Même si je n’ai pas le talent épistolaire d’Emile Zola, j’accuse nos institutions de rentrer dans un engrenage qui va se retourner contre elles et contre nous citoyens français, un jour ou l’autre.
L’enfer est pavé de bonnes intentions.
Je reste fermement convaincue que le "vivre ensemble" n'est pas une utopie si tout le monde veut bien y mettre du sien. Comme je l'ai dit dans un précédent article le mot "religion" vient de relier. Il faut donc établir un pont entre les différentes communautés d'origines diverses et leur faire comprendre la chance qu'elles ont de vivre dans un état laïc et non répressif. La tolérance n'est pas à sens unique et notre pays n'a pas à rougir de sa culture et de ses coutumes.
Jeune, j’étais très fière des valeurs libertaires de mon pays, de ma patrie.
Que le pays des lumières puisse un jour plonger dans l’obscurantisme ne me réjouit pas car cela sous-entend que nos descendants devront un jour se battre pour reconquérir les valeurs républicaines que représentent la Liberté, l’égalité et la fraternité.
A méditer !
TOUS DROITS RESERVES VBB 22 juillet 2016
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